quinta-feira, agosto 07, 2008

Le Fonds Principal De Mots



Si tu n’écris pas tous les jours mon nom,
oh, que ta main soit écrasée par l’étau des phrases!
Raidie, la bouche
avec laquelle tu gribouilles les mots!
Fouettée la parole
qui ouvre des pièges pour les loups
entre toi et nous!




Et qu’elles soient inguérissables à jamais, tes blessures,
que tu laves de mes larmes
amenées en ville dans une barrique!
Et que ton visage
soit éternellement souillé dans les fenêtres,
si tu ne taillades pas tous les jours
mon nom sur le bidon de l’amour!




Oh, mais si, en dormant, tu n’écris pas mon nom,
avec des lettres douces,
délicates, comme à nos débuts,
alors, je te le coudrai sur les lèvres
profondément, avec du catgut



Linda Maria Baros

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